IL N'AURAIT FALLU
Poème d'Aragon
Il n'aurait fallu
Qu'un moment de plus
Pour que la mort vienne
Mais une main nue
Alors est venue
Qui a pris la mienne
Qui donc a rendu
Leurs couleurs perdues
Aux jours aux semaines
Sa réalité
A l'immense été
Des choses humaines
Moi qui frémissais
Toujours je ne sais
De quelle colère
Deux bras ont suffi
Pour faire à ma vie
Un grand collier d'air
Rien qu'un mouvement
Ce geste en dormant
Léger qui me frôle
Un souffle posé
Moins une rosée
Contre mon épaule
Un front qui s'appuie
A moi dans la nuit
Deux grands yeux ouverts
Et tout m'a semblé
Comme un champ de blé
Dans cet univers
Un tendre jardin
Dans l'herbe où soudain
La verveine pousse
Et mon coeur défunt
Renaît au parfum
Qui fait l'ombre douce
Il n'aurait fallu
Qu'un moment de plus
Pour que la mort vienne
Mais une main nue
Alors est venue
Qui a pris la mienne
Commentaires
BJR MA CHRIS, IL FAIT TJRS BEAU ET CHAUD ICI, JE TE SOUHAITE UN BON MARDI, GROS BISOUS
SPLENDIDE POÈME, UNE MAIN TENDUE POUR FAIRE RENAÎTRE L'ESPOIR... DERNIER JOUR DU MOIS ET NOUVELLE SEMAINE ! TRÈS BONNE JOURNÉE, GROS BISOUS ENSOLEILLÉS
Bonjour Christianne, très joli poème que je ne connaissais pas, j'apprends beaucoup en venant sur ton blog. Il y a souvent une main prête à nous secourir mais nous ne la voyons pas toujours............... Bonne fin de journée, Bisous !!!!
MERCI CHÈRE CHRIS, TRÈS BON DIMANCHE À TOI AUSSI, PLEIN DE GROS BISOUS DE TON AMIE
Magnifique Illustration accompagnant on ne peut plus harmonieusement ce bijou d'Aragon ... très belle association. Bravo cristiana , je viens y cueillir une brassée de poésie fleurie .
Je te souhaite une belle journée Printanière.
baisers